Les utilisateurs
sous-estiment les risques de fuites de données depuis leur smartphone qu’ils
considèrent à tort comme un simple téléphone. Ils sont 17% à y stocker leurs
mots de passe.
Près
de sept salariés sur dix utilisent leur smartphone personnel dans le cadre de
leur travail, pour accéder à leur messagerie électronique et à leur agenda
professionnel. Alors que cet usage se développe rapidement dans les entreprises
(lire notre article : Le phénomène BYOD touche déjà deux salariés sur trois),
la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL) s'inquiète de l'excès de
confiance des utilisateurs.
Une
récente étude réalisée par Médiamétrie auprès de 2 315 utilisateurs de
smartphones pour le compte de la CNIL indique que 89 % des utilisateurs de
smartphones y stockent les coordonnées de leurs contacts et 86 % des données
multimédias (photos et vidéos). Jusque-là, rien d'anormal. En revanche, 52 %
des utilisateurs y stockent également leur agenda, 41 % des notes qui peuvent
être à caractère professionnel, 17 % des mots de passe, 17 % des codes d'accès
à des bâtiments et 7 % des coordonnées bancaires.
La prochaine génération
de virus s'attaquera aux données stockées sur le téléphone
En
cas de vol ou de perte, ces données seront très facilement exploitables : dans
trois cas sur dix, l'accès au smartphone n'est pas protégé par un code secret.
Et même sans incident, il est très facile d'infecter un smartphone avec un
cheval de Troie ou un virus : 64 % des utilisateurs ne voient pas l'intérêt ou
pensent qu'il n'est pas possible d'installer un antivirus sur leur smartphone.
Or, selon la CNIL, la prochaine génération de virus s'attaquera aux données
stockées sur le téléphone. Il n'est d'ailleurs pas nécessaire d'aller aussi
loin puisque 71 % des utilisateurs ne lisent pas ou rarement les conditions
d'utilisation avant d'installer une nouvelle application. Les applications installées
peuvent donc exploiter des données personnelles en toute légalité !
Les adolescents de la
génération internet plus alertés que leurs ainés
Etonnamment,
la plupart des utilisateurs n'ont pas encore pris conscience que leur
smartphone est un véritable ordinateur connecté à internet. Et qu'il est encore
plus exposé qu'un ordinateur car sept personnes sur dix n'éteignent jamais leur
smartphone. Seulement un quart des utilisateurs l'éteignent la nuit. Ils
ignorent également les pratiques légales des opérateurs de téléphonie mobile.
La moitié pensent que leurs données ne sont pas enregistrées ni transmises sans
leur accord et 46 % que les informations de localisation ne sont pas transmises
sans leur accord.
Heureusement,
les adolescents de la génération internet sont plus alertés sur ces
problématiques que leurs ainés. Ils sont par exemple 82 % (contre 76 %) à
considérer qu'il est dangereux d'enregistrer ses codes secrets sur son
téléphone. Résultat : 37 % (contre 31% en moyenne) utilisent un code de verrouillage
spécifique.
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