27 décembre 2011

Conseils pour utiliser son smartphone en sécurité


Utilisez-vous bien votre mobile intelligent ? Lorsque l’on adhère un minimum au principe de fonctionnement du smartphone, qu’il soit adoubé par iOS (iPhone), Android  ou Windows Phone (tous les autres), voire Symbian (Nokia), on entre dans un monde de partage. Avec ses contacts, bien sûr, avec le monde, énormément, mais aussi c’est aussi un lieu d’échange entre vos informations personnelles et « les internets mobiles ».
Véritable aspirateur à vie privée – une condition sine qua non pour que le smartphone accède à un haut niveau de service pour l’utilisateur – le mobile devient une sorte de coffre-fort dont la combinaison peut facilement être transmise, si l’on oublie d’être vigilant.
Regard sur la sécurité mobile
Avant d’émettre ses précieux conseils, la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) et l’institut Médiamétrie ont donc procédé à une étude* sur un panel représentatifs des utilisateurs français de smartphone (on en dénombre 17 millions aujourd’hui). En découle des résultats pertinents et autant d’informations sur l’usage parfois peu sécurisé d’un smartphone ou de la perception des français sur leur sécurité mobile.
Ainsi y apprend-on que 65 % des français estiment que leur données sont mal protégées, mais qu’une infime partie d’entre eux se soucie réellement de ce qu’elles adviennent… Autre paradoxe, si une majorité de sondés prennent et conservent des photos dans leur smartphone, ils sont 22 % à avouer qu’ils se disent qu’il vaudrait mieux les avoir ailleurs, sans toutefois s’exécuter.
Les plus jeunes (15-17 ans) semblent logiquement les plus à-même de comprendre les rouages des réseaux sociaux sur mobile. Ils sont ainsi « 30 % (le plus grand ratio) à différencier l’accès aux informations publiées sur les réseaux sociaux selon le type d’amis ». Suivent un total de 55 % des français qui déclarent utiliser fréquemment la géolocalisation, qui permet de vous localiser précisément via le réseau et les GPS, quand 47 % des sondés avouent être attentifs aux types d’informations utilisée par une application.
Pourtant, 46 % d’entre eux attendent d’un smartphone qu’il puisse stocker des informations sur leur santé et 51 %, leurs cartes de fidélité. De quoi alimenter le débat de la mise à disposition de sa vie privée.

Vie privée nomade : mode d’emploi
Face aux résultats de ce sondage et persuadée que les Français ont encore quelques leçons d’e-vie privée à prendre, la CNIL publie 10 conseils pour une meilleure utilisation, plus sécurisée, de son smartphone :
1/ Changez votre code PIN initial. Ce dernier, souvent le code « 0000″, est le premier verrou de votre téléphone. Evitez autant que possible, comme tout code à choisir, votre date de naissance.
2/ Notez et conservez votre code IMEI (la plaque d’immatriculation de votre smartphone). Un code qui permet, lors d’une perte ou d’un vol, de rendre inutilisable l’appareil via une manipulation à distance de l’opérateur. Il se trouve sous la batterie du mobile et sur sa boîte. Pour un iPhone, dont la batterie n’est pas amovible, un tour dans iTunes lors d’une synchronisation vous donne le code.
Autre solution, appeler le *#06#, un numéro qui vous transmet automatique votre IMEI.
3/ Activez le verrouillage par code sur votre mobile (27 % des sondés avouent ne pas l’utiliser). De moins en moins éteints, 7 personnes sur 10 les laissent constamment allumés, les mobiles intelligents sont donc de plus en plus éloignés d’un vol en usurpant le code PIN, demandé à l’allumage. Le verrouillage par code oblige l’entrée d’un code, ou le traçage d’une forme géométrique (simple ou complexe, option Android) et empêche un inconnu d’utiliser votre appareil. Au bout de plusieurs entrées erronées, le smartphone se bloque pendant un laps de temps allant de 30s à une heure si les erreurs continuent.
4/ Réduisez le temps de verrouillage automatique du smartphone. Directement lié au conseil n°3, ce point permet à votre mobile d’entrer plus vite en veille. Et veille = demande de code pour revenir en activité.
5/ Téléchargez du contenu additionnel (musiques, applications, jeux…) seulement issu des plates-formes officielles d’achats. Appstore, App Catalogue, Android Market, MartketPlace… Ces dernières vérifient scrupuleusement chaque logiciel de telle sorte que le moindre contenu ne peut être malveillant pour votre smartphone.
On peut toutefois trouver des exceptions, comme le magasin Samsung Apps ou HTC Hub, qui recensent sur les mobiles de ces marques des applis dédiées ou optimisées. Sur Android, cela nécessite l’activation de l’onglet « Accepter les sources inconnues », désactivé par défaut. A vous de voir.
6/ Toujours s’assurer de l’intégrité des fichiers que l’on fait transiter dans son mobile. Première fenêtre concernée, les boites à courriels mobiles. Autre vecteur, l’application elle-même. Aimant à infos persos, l’application mobile peut aspirer plus ou moins de confidences électroniques vous concernant (adresses, contacts, géolocalisation insidieuse…). Les détails des informations capturées par une appli se trouvent dans leurs Conditions Générales de l’Utilisateur. Un document que, bien entendu, tout le monde compulse frénétiquement (14 % des sondés avouent ne jamais y faire attention)…
7/ Paramétrez précisément la géolocalisation. En effet, de plus en plus d’outils et d’applications proposent de vous géolocaliser pour une efficacité accrue, ou parfois sans rapport avec l’application. Sachez que même après une activation, malheureuse ou consciente de l’option, il est toujours possible de revenir en arrière. Dans les paramètres de localisation de votre téléphone, il est ainsi possible d’activer ou non la géolocalisation, appli par appli ou sur tout le téléphone.
8/ Installez un Antivirus mobile.
Un point qui nous paraît peu pertinent, sachant qu’en respectant les point n°5/6, il y a peu de chances qu’un virus vienne frapper  votre écran tactile. Par ailleurs, aucun cas de contamination n’est apparu depuis des lustres, malgré l’agitation d’épouvantails apocalyptiques de la part des éditeurs de solutions de sécurité.
* Etude réalisée en ligne, en novembre 2011, auprès de 2 315 participants de 15 ans et plus.

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