15 novembre 2011

Qui se cache derrière le projet Voxel ?

Des hackers ont déclaré la guerre aux Anonymous au nom des entreprises françaises et des infrastructures critiques.

Guerre des hackers acte II. En juin dernier, les Web Ninja dénigraient les actions des membres de LulzSec et leurs méthodes en révélant leurs identités au FBI. Aujourd’hui ce sont celles des Anonymous qui sont menacées par un groupe inconnu caché derrière un « projet Voxel ».
Dans la nuit de dimanche à lundi, il a utilisé la plateforme youtube pour diffuser son message : « … Il est de notre devoir de protéger les citoyens, mais aussi les entreprises ainsi que l’Etat français. Nous menons une guerre sans merci contre cette ligue [Anonymous] et nous révélerons leurs réelles identités aux services de renseignements français. »

Des antécédents outre-Atlantique significatifs

Non,  ce discours n’a pas été prononcé par un responsable officiel de la sécurité nationale, mais par le membre d’un groupe appartenant au projet Voxel. « D’une part, ces actions sont faites sous anonymat et, de l'autre, elles sont localisées en France. C’est la première fois. Les chances qu’il s’agisse d’un service de renseignements ou d'une officine travaillant pour l'Etat ne sont pas négligeables », analyse Fabrice Epelboin, consultant en risque informationnel, enseignant à Sciences-Po Paris et au Celsa.
Il y a eu des précédents. En mai dernier, HBGary menaçait  de la même façon les Anonymous. Il s'est trouvé que cette entreprise de sécurité informatique était à la solde du gouvernement américain. Si quelques têtes étaient tombées côté hackers, le retour de bâton fut sévère pour le prestataire, qui a vu l’ensemble de son système d’information désossé et rendu public sur la Toile.

Anonymous est un corps sans tête

Dans le cas du projet Voxel, on peut s’attendre à ce que quelques identités soient révélées, mais le risque de porter atteinte au mouvement est faible. Il ne faut pas oublier qu’Anonymous est pensé de sorte à ne pas pouvoir être contrôlé, détourné, récupéré ou corrompu. Et pour cause, il n’y a pas d’organisation et encore moins de leader. « Anonymous est au XXIe siècle ce que le syndicalisme a pu être au XIXe, à savoir un contre-pouvoir naissant face aux intérêts privés, dont la mainmise sur le processus démocratique est de plus en plus visible », conclut Fabrice Epelboin. A suivre…
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