Le site assure qu'il
existerait une véritable industrie de l’espionnage civil, exercée par des
entreprises privées.
Big
Brother est de retour. On n’a pas sitôt découvert qu’un logiciel de
surveillance résidait dans tous les smartphones , iPhone compris, que Wikileaks
révèle l’existence de 124 entreprises dont l’activité est d’espionner les
citoyens à leur insu. Et ce, pour le compte d’agences gouvernementales
ou pour celui de grandes entreprises.
Parmi
ces sociétés, huit exercent, ou ont exercé il y a peu, en France. Citons Vupen,
qui propose à ses clients de ne pas révéler publiquement les failles qu’il
découvre dans les systèmes informatiques afin de pouvoir les exploiter avec des
virus développés sur mesure. Scan & Target scanne les SMS, les e-mails, les
dialogues des messageries instantanées. Aqsacom et Amesys (filiale de Bull) ont
des micros espions qui remontent tout ce qu’ils entendent via internet.
L’Anglais Septier a des dispositifs chez les opérateurs pour savoir à tout
moment où se trouve le téléphone de tel abonné. Qosmos a des mouchards qui
notifient tout ce qui se passe sur le réseau informatique d’une entreprise.
Alcatel-Lucent dispose d’un module universel qui ajoute la fonction d’écoute
téléphonique à toutes ses bornes ou antennes de télécommunications. Enfin,
Thales propose tout un attirail d’intelligence artificielle pour croiser les
informations en temps réel issues de différentes écoutes.
Un
marché de 5 milliards de dollars
Wikileaks
dévoile sur son site 1 100 documents qui détaillent les produits de ces
marchands d’armes de surveillance et publie en ligne une carte interactive des
systèmes d’espionnage en vigueur dans le monde. On apprend ainsi que ces
outils d’espionnage sont utilisés dans 26 pays, dont 12 de l’Union européenne.
Parmi les activités de ces industriels de l’espionnage, 87 proposent de
surveiller internet, 62 de surveiller les communications téléphoniques (dont 23
avec de la reconnaissance vocale), 20 relèvent les SMS, 14 font de la
géolocalisation et ils sont 7 à écrire des virus.
A
noter que Wikileaks a pu dévoiler cette affaire avec l’aide de tout un réseau
d’enquêteurs dans le monde. Outre des journalistes du Washington Post et des
intervenants de l’ONG britannique The Bureau of Investigate Journalism, on note
le site français owni.fr. Ensemble, ils estiment ce marché de l’espionnage à 5
milliards de dollars par an.
http://pro.01net.com/editorial/547796/124-societes-surveillent-les-citoyens/
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