9 décembre 2011

Cybersécurité : les entreprises craignent pour leur réputation

De plus en plus d'entreprises se disent victimes de cybercriminalité, mais continuent de préférer les moyens de prévention les moins efficaces. L'enquête annuelle de PwC sur la cybercriminalité tire la sonnette d'alarme.

L'explosion de la cybercriminalité
Près d'un répondant sur quatre admet avoir été victime d'un cybercrime lors des douze derniers mois. Il y a deux ans, seuls 1% des répondants avaient cité cette réponse parmi les possibilités proposées par le cabinet PwC. C'est aujourd'hui l'un des quatre "crimes économiques" les plus subis par les entreprises (voir ci-dessous), selon la définition du  cabinet d'étude. 

Pourquoi une telle progression ? PwC avance trois hypothèses. D'abord, la médiatisation des cybercrimes auraient aidé à rendre les entreprises plus conscientes du problème. Ensuite, la définition d'un cybercrime est suffisamment floue pour que certains répondants aient pu qualifier des crimes plus "ordinaires" de cybercrimes. Enfin, le cabinet d'étude pense également que les avancées en matière de technologie rendent les cybercrimes "plus faciles à commettre".
A noter également que près de la moitié des répondants ayant expérimenté un "crime ou un délit économique" ces derniers douze mois, estiment que le risque d'être victime d'un cybercrime augmente. Seuls 4%, des répondants pensent qu'il va baisser.

Le pirate est à l'intérieur et souvent au service IT
Certes, la cybercriminalité est d'ordinaire associée à des causes extérieures à l'entreprise. Près de la moitié des répondants à l'enquête PwC ont d'ailleurs cette perception du risque.
Cependant "la perception du cybercrime change, et les entreprises reconnaissent désormais davantage que le plus grand risque vient aussi de l'intérieur", remarque le cabinet PwC (voir graphique ci-dessous).
En outre, près de la moitié des répondants pensant que la menace est aussi à l'intérieur de l'entreprise estime que le risque vient précisément du département IT. "Ce n'est pas une surprise", explique l'étude PwC : "car les répondants estiment que les employés de ce département ont les opportunités et les compétences nécessaires pour commettre les cybercrimes. Ils bénéficient en plus souvent des droits d'administrateurs pour accéder à de nombreux systèmes d'information internes et pour effacer leurs traces".
Derrière le département IT, le marketing (39%) et la finance (32%) sont les autres départements associés au plus grand risque interne en matière de cybercriminalité. En revanche, les départements RH (14%) ou juridique (8%) le sont nettement moins.
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