20 octobre 2011

Espionnage informatique en Libye : deux associations attaquent une filiale de Bull


La FIDH et la LDH, deux associations de défense des droits de l'Homme ont saisi la justice. Dans une plainte contre X, elles se constituent partie civile auprès du TGI de Paris et mettent en cause directement la société Amesys, filiale de Bull pour « complicité d'actes de torture en Libye ».

La Fédération Internationale des Droits de l'Homme et la Ligue des Droits de l'Homme indiquent avoir saisi le tribunal de grande instance de Paris. Elles accusent Amesys, une filiale du groupe Bull d'avoir fourni au régime de Mouammar Khadafi, « à partir de 2007, un système de surveillance des communications destiné à surveiller la population libyenne ».

Dans un communiqué publié sur le site de la FIDH, l'organisation précise que cette plainte, « vise une entreprise pour complicité de graves violations des droits de l'Homme sur le fondement de la compétence extraterritoriale ». Pour rappel, en septembre dernier, le Wall Street Journal révélait que la société française Amesys équipait depuis 2009 un centre de surveillance informatique du régime de Kadhafi. Selon le quotidien, cette filiale de Bull aurait donc mis à la disposition ses services basés sur la technologie « Eagle Core », un système qui permet de traquer des conversations sur messagerie instantanée mais également de détecter certains e-mails privés.

Cette fois, l'information publiée par Les Echos est le signe que certaines associations tentent de connaître les conditions exactes de la signature d'un tel contrat entre la société et l'ancien régime du pays. Côté politique, les réactions ont été moins franches. Le député PS Christian Paul avait déposé début septembre une question au gouvernement portant sur les modalités de cet accord. Sur son compte Twitter, l'élu expliquait « toujours attendre la réponse de François Fillon » sur le sujet.

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